Archives mensuelles : avril 2014

On l’a dit, on l’a fait ! Notre bilan 2009-2014

Le bilan des Ecolos en 12 points

1
Depuis qu’Ecolo est entré dans le gouvernement à Bruxelles en 2004, notamment à travers notre action sur les bâtiments, la consommation énergétique par habitant et les émissions de CO2 par habitant ont diminué de… 25% !> Voir notre bilan transition écologique de l’économie
> Voir notre programme 2014-2019 énergie et climat

2
En 2009, à Bruxelles, nous avons repris en main la politique de logement de Françoise Dupuis. Aujourd’hui, 5500 logements sont en cours de réalisation et 6720 logements publics sont en projet.> Voir notre bilan transition sociale
> Voir notre programme 2014-2019 logement

3
Nous avons pris des mesures importantes pour le logement social bruxellois : fusion des sociétés de logement en vue de mutualiser les ressources, passage de 58% à 90% de logements sociaux inoccupés en cours de rénovation, introduction du bail à terme pour les nouveaux venus dans le logement social.> Voir notre bilan transition sociale
> Voir notre programme 2014-2019 logement

4
En Wallonie : révision du code wallon du logement mais surtout, pour plus de mixité sociale et de solidarité, un objectif à terme de 10% de logement sociaux – énergétiquement performants – dans chaque commune wallonne avec financement de la construction de 7.000 logements, dont 1.100 déjà en chantier.> Voir notre bilan transition sociale
> Voir notre programme 2014-2019 logement

5
A la fédération Wallonie-Bruxelles, nous avons pris nos responsabilités et fait face au boom démographique bruxellois : la création de 23.500 nouvelles places est programmée dans les écoles de Bruxelles et de Wallonie. Des mesures d’urgence sont prises via la création de bâtiments provisoires.> Voir notre bilan transition sociale
> Voir notre programme 2014-2019 école

6
La Wallonie ouvrira également à moyen terme 18.480 nouvelles places dans les crèches, dont 3.361 sont déjà réalisées.> Voir notre bilan transition sociale
> Voir notre programme 2014-2019 enfance

7
Avec le décret décumul, pour éviter les conflits d’intérêt et améliorer son efficacité, Ecolo a réussi à imposer à chaque parti au parlement wallon un minimum de ¾ de mandataires ne cumulant pas un mandat d’échevin/de bourgmestre avec un mandat parlementaire.
> Voir notre bilan démocratisation et bonne gouvernance
> Voir notre programme 2014-2019 démocratie et éthique politique

8
Au quotidien, le Parlement wallon a amélioré tant sa gestion que son image : plus de sobriété, plus d’efficacité et ouverture de ses portes à la société et aux citoyens.> Voir notre bilan démocratisation et bonne gouvernance
> Voir notre programme 2014-2019 service public, gouvernance et fonction publique

9
Le sixième pôle de compétitivité du plan Marshall 2.vert, « Greenwin », est le pôle le plus efficace en termes de création d’emploi : 18% des emplois créées par le plan Marshall 2.vert … en n’utilisant que 8 % des subsides !> Voir notre bilan transition écologique de l’économie
> Voir notre programme 2014-2019 recherche et innovation

10
En Wallonie, nous avons mis en place les écopacks : un emprunt à 0 % pour ménages wallons désireux d’améliorer la performance énergétique de leur habitation par des travaux de rénovation.> Voir notre bilan transition écologique de l’économie
> Voir notre programme 2014-2019 transition écologique

11
Après avoir consulté 114 communes et récolté l’avis de 3.800 citoyens, nous avons mis en place le cadre de répartition éolien. La construction des éoliennes permettra à la Wallonie, d’ici 2020, de produire 20% de son énergie via le renouvelable.> Voir notre bilan transition écologique de l’économie
> Voir notre programme 2014-2019 énergie et climat

12
Nous avons complètement révisé le CWATUPE wallon, devenu les CoDT et simplifié les démarches administratives pour les ménages et les entreprises.> Voir notre bilan transition écologique de l’économie
> Voir notre programme 2014-2019 aménagement du territoire

Colloque SPPIS 25 mars 2014.

Photo campagne 2014

A l’occasion de la présentation de l’annuaire 2014 sur la pauvreté en Belgique, j’ai été invitée à participer au panel qui concluait le colloque organisé par le SPP intégration sociale. Il m’y était demandé de réagir à la question de la « pertinence des mesures d’activation proposées par les CPAS ».
Voici le texte de mon intervention.

En guise de préambule, deux remarques.
1. Les usagers des CPAS n’ont pas attendu l’Etat social actif pour s’activer. Comment survivre avec un revenu sous le seuil de pauvreté sans s’activer? L’économie du quotidien, pour survivre, relève d’un véritable travail. En particulier pour les femmes seules avec leurs enfants.C’est pour cela que je n’aime pas le terme activation. Le mot est lourd, révélateur du regard porté sur les usagers, un regard qui part du présupposé que les usagers sont inactifs, paresseux, pour tout dire, coupables. Et les travailleurs des CPAS sont d’ailleurs, dans le même élan, soupçonnés d’être passifs, de ne pas en faire assez.
2. Les usagers du CPAS doivent aussi beaucoup s’activer pour ouvrir leur droit au RIS ou à l’aide sociale: la liste est longue des documents qu’ils doivent rassembler: contrat de bail, ressources propres mais aussi de l’éventuel cohabitant, des ascendants et descendants au 1er degré, extraits de compte, fiches de paie, attestations de prêts éventuels, etc. Le travail est lourd aussi pour les travailleurs sociaux qui doivent mener l’enquête sociale en multipliant les vérifications et contrôles.
Contrairement à ce que certains pensent encore, l’aide sociale des CPAS n’est pas inconditionnelle, loin de là. Elle implique l’activation des personnes demandant à être aidées. L’activation socioprofessionnelle est par ailleurs devenue une mission centrale des CPAS.
J’en viens donc à votre question.
Dans quelle mesure l’activation proposée par les CPAS vous semble-t-elle pertinente?
Elle est « pertinente » quand elle est pensée comme un chemin vers l’émancipation et l’autonomie avec ce que cela implique de respect, de temps, et de lucidité, lucidité sur les conditions de vie des personnes et sur les réalités économiques. Pour le dire autrement, l’activation est pertinente quand elle responsabilise tout en protégeant et en sécurisant, quand elle offre un accompagnement qui structure sans écraser.
Vous aurez compris que mon expérience m’amène à plaider vigoureusement contre le workfare.
L’activation est donc pertinente quand
• elle tient compte de la réalité de la vie concrète des usagers: conditions de logement, état de santé, charges de famille, réseau d’entraide ou pas, connaissances initiales.
• elle respecte le rythme des personnes et commence par le commencement: aider les moins solides à reprendre pied, à mettre les papiers en ordre, à se soigner, à trouver un logement, une crèche, proposer la participation à des activités culturelles, à la vie sociale, plus généralement aider à retrouver confiance en ses capacités, renforcer ces capacités.
Je pense aux femmes seules avec enfants hébergées en maison d’accueil qui se voient imposer une activation aveugle quand elles ont besoin de toutes leurs forces pour se reconstruire.
Je pense à ces jeunes déscolarisés, perdus, incapables de décider d’un « projet », de se « soumettre » à des obligations administratives, ni même de suivre une formation mais qui reprennent goût à la vie à travers des activités organisées par le secteur de l’aide à la jeunesse. Encore faudrait-il que cette activation là soit reconnue comme telle.
L’activation est pertinente quand
• les démarches demandées ont du sens, sont adaptées aux différents usagers, engagent aussi l’institution qui les imposent. Quand il n’y a pas d’emplois pour tous, devoir rassembler des « preuves d’activation » est un exercice où même les personnes solides s’épuisent et où les fragiles se brisent. Toutes les études le montrent: les chercheurs d’emploi sanctionnés sont les plus vulnérables et les plus défavorisés, les moins diplômés. C’est ce que nous constatons aussi dans les CPAS quand arrivent des demandes d’aide de personnes sanctionnées par l’ONEM.
L’activation est pertinente quand
– elle ouvre des portes et vise à renforcer les capacités et les compétences, en tenant compte des aspirations des personnes. Beaucoup de jeunes décrochent des diplômes, y compris universitaires, grâce aux CPAS.
– elle ne fait pas l’impasse sur les discriminations à l’emploi qui restent importantes malgré notre législation. Discriminations selon l’origine ethnique mais aussi selon l’âge, l’apparence, le handicap, les quartiers d’habitation. Nous savons qu’à diplôme égal, les chances de trouver un emploi ne sont pas les mêmes selon les quartiers habités. Et à travers toutes ces catégories, discriminations à l’égard des femmes.
Les CPAS ont cette possibilité de mener une politique d’activation « pertinente ».
Ils peuvent mobiliser des raisons de santé et d’équité pour reporter des exigences, les ajuster, ils peuvent proposer la participation à des activités culturelles, sportives, etc. Encore faut-il que les CPAS en aient les moyens financiers et humains. On est loin du compte. Les travailleurs sociaux des CPAS n’ont pas assez de temps pour ce travail « sur mesure », ils ne sont pas assez formés, ils sont stressés, fatigués des contraintes administratives de plus en plus lourdes notamment dans le cadre de l’enquête sociale. Avec pour conséquences burn out et turn over qui aggravent encore la fatigue et le stress.

La mise au travail sous contrat art. 60 peut être pertinente si elle n’est pas conçue comme un tremplin vers les allocations de chômage, comme main d’oeuvre à bon marché, mais bien si elle vise l’acquisition d’une expérience professionnelle et permet formation qui maximisent les chances de décrocher un emploi durable et de qualité.
Et c’est possible: 33% des personnes qui achèvent un emploi relevant de l’art. 60 sont toujours au travail le trimestre suivant. De nombreux travailleurs des CPAS bruxellois, y exerçant tous les métiers, ont commencé leur carrière professionnelle sous contrat art. 60.
Je dirai pour conclure que l’activation est pertinente quand elle n’est pas aveugle au réel, celui des personnes mais aussi celui, central, du marché de l’emploi.

 

 

1 Dans l’ensemble des dossiers qui ont été soumis au comité spécial de mon cpas en décembre, le montant journalier dont disposent les usagers après paiement du loyer et de l’énergie est pour 60 % d’entre eux inférieur à 10 eu par jour . Cela veut dire aussi qu’il est de moins de 5 euros pour certains

http://www.mi-is.be/be-fr/etudes-publications-et-chiffres/colloque-lutte-contre-la-pauvrete-en-belgique-quels-choix

 

Interpellation concernant l’état de la mise en œuvre des recommandations du comité d’avis égalité hommes femmes relatives à l’égalité des chances entre hommes et femmes dans le domaine de l’emploi

Interpellation faite en Commission Affaires Economiques du Parlement de la Région de Bruxelles-Capitale le 26/03/2014.

Cette législature a été riche en initiatives parlementaires sur les questions de l’égalité entre hommes-femmes. Pour ce qui le concerne, le comité d’avis pour l’égalité des chances entre hommes et femmes a procédé à de nombreuses auditions et adopté, sur cette base, des recommandations, notamment en matière d’emploi. De manière générale, le Gouvernement n’est pas resté inactif face à ces différentes recommandations. Je pense notamment à l’adoption des ordonnances « gender mainstreaming » ou à la mise en place du « Conseil consultatif Egalité des chances ». Mais il reste du travail !
Pour ce qui concerne vos compétences en matière d’emploi, nous avons lu avec intérêt le tout récent focus de l’Observatoire de l’emploi sur les femmes rentrantes. L’Observatoire a de même réalisé une étude sur « la situation des femmes étrangères ou d’origine étrangère sur le marché de l’emploi ». Concernant les familles monoparentales, l’Observatoire a également diffusé l’étude de la plate-forme technique de la monoparentalité qui consacre un de ses chapitres à « l’épreuve de l’emploi ». Ces différentes études recommandées par le comité d’avis sont riches d’enseignements, leurs constats et recommandations se recoupent. Elles constituent une base solide pour orienter nos politiques d’emploi en connaissance de cause.
En cette fin de législature, pourriez-vous, Madame la Ministre, nous indiquer quelles sont les suites que vous avez déjà pu donner à ces différentes études ? Je pense par exemple, au constat récurrent que les pratiques d’activation vers l’emploi sont particulièrement problématiques du point de vue des familles monoparentales bruxelloises et « fabriquent » de la pauvreté lorsqu’elles sont « aveugles aux rapports de genre ».
Outre ces études « femmes rentrantes », « femmes étrangères » et « familles monoparentales » pouvez-vous nous indiquer dans quelle mesure les autres recommandations emploi du comité d’avis ont été mises en œuvre, ou quel est le calendrier prévu pour leur mise en œuvre ?
Je pense notamment en matière de statistiques et d’outils :
• À l’intégration systématique de données chiffrées ventilées par genre dans tous les statistiques emplois publiées par la Région, les communes et les CPAS ;
• à la réalisation d’une publication complète relative à l’égalité entre les femmes et les hommes dans la RBC à l’instar de ce qui a été fait en région wallonne ;
• à la réactualisation de l’étude « la politique de l’emploi et de la formation professionnelle en RBC sous l’angle du genre qui date de 2005 ».
Un travail statistique est-il par ailleurs en cours pour sortir de « l’angle mort » les femmes « sortantes » du marché de l’emploi. ? Quelles sont les raisons de ces sorties ? Combien sont dues à une exclusion de l’Onem ? Et parmi ces femmes « sortantes », de fait « sorties », combien d’entre elles sont admises ou non à l’aide des CPAS?
En matière de sensibilisation, j’aimerais savoir :
• Ce qu’il en est des campagnes de sensibilisation sur les conséquences du travail à temps partiel sur les droits sociaux? En effet, à l’heure où le durcissement des règles du chômage va aboutir en 2015 à la suppression du complément chômage des travailleurs à temps partiel qui sont pour une grande majorité des femmes, il nous semble essentiel, à défaut de pouvoir supprimer ces mesures, de sensibiliser les personnes concernées et de prendre toutes les mesures nécessaires pour les accompagner.
• Où en est, par ailleurs, l’information et la formation des travailleurs sociaux d’Actiris et de ses partenaires aux questions de genre? Vous nous avez indiqué au cours de débats précédents que la dimension genre est intégrée dans le fonctionnement d’Actiris et cela sans moyens complémentaires. Les associations de femmes témoignent pourtant toujours du peu de prise en compte par Actiris de la réalité des conditions de vie des femmes. En particulier des femmes monoparentales. Les rapports sociaux présentés en CPAS suite à des sanctions montrent aussi que les exigences d’activation qui font l’impasse sur cette réalité aggravent la vulnérabilité de femmes qui ont d’abord besoin de temps et d’aide.

En matière d’accessibilité des hommes et des femmes à tous les métiers, le comité d’avis demande notamment à notre Gouvernement, et je cite : « de veiller à ce que les offres d’emploi soient sexuellement neutres dans toutes leurs dimensions en allant au-delà des simples typologies « h/f » sur l’annonce et en veillant à ce que la dénomination et le descriptif de fonction ne soient pas stigmatisant et valorisent autant les caractéristiques typiquement féminines que masculines et qu’aucun élément de l’annonce ne puisse être dissuasif tant pour les demandeuses que pour les demandeurs d’emploi ».
A ce propos, je ne sais pas si vous avez eu l’occasion de voir la récente annonce de Sibelga pour l’engagement de techniciens, annonce qui a notamment été affichée en grand sur des camions circulant dans la Région et dont la photo ne reprend qu’exclusivement des hommes. A l’heure où de trop nombreuses filières de métiers rassemblent aujourd’hui encore soit trop, soit trop peu de femmes – je pense notamment aux métiers d’infirmière ou de puéricultrice d’un côté à ceux de techniciens ou de maçons de l’autre pour ne citer que ceux-là – c’est avant tout au travers d’un travail de sensibilisation et de communication que les esprits pourront évoluer vers plus d’égalité entre les hommes et les femmes.
Madame la Ministre, pouvez-vous me dire ce que le Gouvernement a mis ou met en place pour faciliter l’accessibilité des hommes et des femmes à tous les métiers ? Qu’en est-il notamment des actions de sensibilisation et de communication d’une part ? Qu’en est-il par ailleurs des actions pour favoriser l’accueil des femmes dans certaines filières de formation ou dans les centres de référence ?
Enfin d’’une manière plus générale, avez-vous pu établir un récapitulatif du suivi des mesures prises en matière d’emploi pour avancer vers l’égalité hommes-femmes au niveau communal et régional?

Réponse de Madame la Ministre Fremault p 33 http://weblex.irisnet.be/data/crb/biq/2013-14/00064/images.pdf